Près du Grand Chêne [PV Laureleen Peters]

Ce soir, c'était le grand soir. Laureleen s'apprêtait à sortir en douce de sa salle commune afin de rejoindre Matt sous le grand chêne. Ce n'était pas un problème pour la jeune fille, elle qui faisait cela trois fois par mois.Mais ce n'était pour la même raison, cette fois-ci. Sans doute la première fois de sa jeune vie qu'un garçon s'intéressait à elle et que c'était réciproque.
Laureleen avait fait un effort pour s'habiller, ce soir-là. Éviter le noir pour ne plus donner l'impression d'être constamment en deuil. La Serpentard opta pour un pull manches trois quarts d'une couleur jaune et un gilet vert foncé. Les autres se demanderaient sur la raison qui avait poussé leur préfète à bouleverser ses habitudes vestimentaires. Du jaune et du vert ?! Ils ne lui avaient jamais vue ces couleurs, à penser que Laureleen ne les connaissait pas. Laureleen enfila également un jeans bleu foncé qu'elle n'avait pas remis depuis l'année dernière. Il lui allait toujours, tant mieux, ça voulait dire qu'elle n'avait pas pris de poids. La jeune fille était mince, très mince. Les transformations en loup, ça épuise et à vrai dire, elle n'avait pas le droit de se rendre dans la Forêt Interdite, donc elle ne pouvait même pas manger quelque chose.
Une fois maquillée et parfumée, la Serpentard prit son manteau noir qu'elle ferma comme il faut. Il commençait à faire froid, dehors. Pour sortir de sa salle commune, elle savait comment faire. Elle était sans doute la seule sorcière à pouvoir se rendre invisible sans baguette. Tout le monde peut le faire. Tête baissée, marche rapide et silencieuse et se répéter sans cesse qu'on est invisible et que personne ne nous voit... Et ça fonctionnait vraiment, puisque c'était Laureleen au naturel, lorsqu'elle évitait à tout prix de se faire remarquer. Elle sortit de son dortoir, ses longs cheveux noirs cachant en partie son visage et traversa sans bruit la salle commune, où flânaient encore quelques élèves. Personne ne lui parla, personne ne la regarda.

Une fois dehors, Laureleen remonta des cachots d'un pas rapide et silencieux en regardant frénétiquement autour d'elle afin de s'assurer qu'il n'y avait personne. Le seul être vivant qu'elle croisa fut un chien noir. Laureleen sourit dans le noir lorsque l'animal s'approcha d'elle.

- Salut toi, murmura-t-elle en lui faisant une petite caresse sur la tête. D'où tu sors ?

Elle n'attendait évidement pas de réponse mais le chien semblait presque avoir compris. Lui aussi voulait sortir à tout prix, car lorsque Laureleen ouvrit la porte du château, le chien lui passa devant et fila à toute allure dans le parc. La Serpentard referma la grande porte de chêne avec un soin méticuleux pour ne pas faire de bruit. Il serait idiot de gâcher son premier rendez-vous avec Matthew en alertant Rusard. Même si le concierge était un abruti complet, il ne serait pas dupe en voyant Laureleen dehors alors que la lune n'était pas pleine.

Lors de ses sorties nocturnes, Laureleen était toujours inquiète, nerveuse, tendue mais ce soir-là, ce n'était plus pareil. Elle aurait voulu, au fond d'elle, que tout le monde voie qu'on pouvait s'intéresser à elle et qu'elle n'était pas si méchante qu'elle en avait l'air...
Son coeur bondit lorsqu'elle aperçut Matthew au pied du chêne. Il était encore plus beau sous le clair de lune, avec ses yeux doux à l'air tranquille et rassurant. Laureleen lui sourit. Un petit silence les accompagna avant que Matthew ne demande :

- Salut… tu n’as pas eu trop de mal à sortir du château ?

- Non, ça été. Et toi ?

Laureleen remarqua qu'il avait l'air essoufflé, comme s'il avait couru pour échapper à quelqu'un. Elle se sentit soudain inquiète mais c'était certainement infondé. Elle soutenait son regard avec une tendresse qu'elle n'avait plus ressentie depuis un certain temps. À part pour son père, peut-être.
Le parc était l'un des endroits préférés de Laureleen et c'était sans doute la première fois qu'elle y venait de nuit pour son plaisir et non pas parce qu'elle devait se transformer en bête sauvage et sanguinaire.
Sous le regard malicieux des étoiles, Laureleen sourit de plus belle à Matthew. Elle ne le connaissait pas encore très bien mais elle s'était dit qu'il était un ange, arrivé au moment où elle ressentait le besoin. Elle se sentait si seule !

- On s'assoit ? proposa-t-elle.

Joignant le geste à la parole, la Serpentard s'assit sur l'herbe fraîche. Elle avait la vue sur le lac, miroitant sous la clarté de la demi-lune, clarté qui, d'habitude, semblait glaciale pour Laureleen, paraissait si douce et avenante ! Pourquoi fallait-il qu’elle pense sans cesse à cela ? Elle se faisait du mal alors qu’elle ne le méritait pas…

- Tu as de la famille ? demanda-t-elle après un court silence.

Question parfaitement inhabituelle pour Laureleen. Preuve de plus que Matthew avait une influence positive sur elle. Jamais Laureleen n’aurait lancé une discussion sur ce sujet, périlleux pour elle. Elle posa son regard sur son camarade, heureuse de pouvoir être avec lui… Et même qu’elle ignora les légers frissons dus au froid et à la joie qu’elle ressentait.

Lorsque Laureleen arriva, Matt n’avait pas eu le temps de reprendre sa respiration correctement. Es ce qu’elle allait le remarquer ? Matthew l’ignorait mais ce qui est sur c’est qu’il n’avait jamais ressenti sa. Son ventre faisait un truc spécial, il avait l’impression qu’une chose énorme était en train de lui manger les boyaux. Matthew rompit le silence, on aurait dit qu’il avait hurlé de joie lorsque la jeune fille lui répondit.

- Non, ça été. Et toi ?

Matthiew ne sut que répondre. Si il disait qu’il avait eu un peu de mal devant la grande porte elle va lui demander pourquoi. Il préféra ne rien risquer.

- Sa a très bien été… Je n’ai croisé personne, dit-il avec hésitation.

Matthew se trouvait ridicule. Il commençait a mentir dès le premier rendez-vous. Mais c’est un secret que personne d’autre ne doit savoir. Enfin bref, il allait se rattraper durant la soirée. Lorsqu’elle lui proposa de s’asseoir, Matt n’hésita pas une seconde. Il se posa a quelques centimètres de la jeune fille et posa son dos contre le grand chêne. Il ne savait pas quoi dire et se silence commençait a peser. Il sursauta presque quand Laureleen lui demanda si il avait de la famille.

- Oui, comme la plupart des humains… dit-il en riant. Excuse-moi ma mère est un sorcière et mon père est un Moldu. J’ai une grande sœur et un grand frère. Ils ont tout les deux fait leurs études à Poudlard. Il marqua une courte pause et repris. Et toi… tu as connu ta famille ?

Lorsque Matthew la regarda, c’était comme si il la voyait pour la première fois. Il senti ses joues rougir. Une idée lui avait passé par la tête mais il n’osait pas le dire. Il préféra rester éloigné après tout les filles n’aime pas les garçons trop rapide. Il décida donc de faire comme si de rien n’était et de la regarder sans rien ajouter.

Sa voix était tellement douce qu’elle aurait pu attirer toutes les fées de l’Angleterre. Il se sentait comme ensorceler, mais il ne bougea pas. Il écoutait tout ce qu’elle disait sans perdre un mot. Matthew flotte sur son petit nuage et il faudra beaucoup pour le faire redescendre.

Laureleen regretta aussitôt d'avoir lancé cette conversation. Elle ne se sentait pas prête à mettre Matthew au courant ce soir-là, même si elle en mourait d'envie. Elle ne supporterait pas longtemps le fait de devoir lui mentir mais sa conscience lui disait que le Poufsouffle finirait bien par se rendre compte que quelque chose clochait chez la jeune fille et qu'il y avait de fortes chances pour qu'il veuille mettre un terme à leur relation naissante.

Mais ça aussi, Laureleen ne le supporterait pas. Matthew était différent des autres garçons qu'elle avait pu rencontrer jusque là, la Serpentard faisait confiance à son instinct pour ce genre de choses. À force de côtoyer des gens et d'avoir voulu les fuir par la suite, la jeune fille devinait qui lui voudrait du mal par la suite. Gestes, façon d'être, de parler, attitude... Le genre de choses qui trahissent les pensées et les sentiments de ses interlocuteurs.

En ce moment, Laureleen sentait que Matthew était un peu mal à l'aise, comme elle, mais d'une façon touchante et presque... flatteuse. Ce qu'elle aimait sa compagnie, la façon de la regarder ! Elle gardait un sourire aux lèvres qui en disait long sur son bien-être et l'affection naissante qu'elle éprouvait pour Matthew.

La préfète avait l'impression qu'ils étaient deux enfants qui ne savent pas encore trop comment faire pour parler et plaire à l'autre en voulant imiter les "grandes personnes"... C'était aussi pour cela que Laureleen ne voulait rien dire à propos de sa lycanthropie, une telle nouvelle casserait l'ambiance magique de ce moment intime et l'évolution de leurs rapports par la suite. Elle connaissait bien le refrain, elle savait à peu près comment Matthew risquait de prendre la chose...

- Oui, comme la plupart des humains… répondit Matthew en riant. Excuse-moi, ma mère est un sorcière et mon père est un Moldu. J’ai une grande sœur et un grand frère. Ils ont tout les deux fait leurs études à Poudlard. Il marqua une courte pause et reprit : Et toi… tu as connu ta famille ?


En écoutant Matthew parler de sa famille, Laureleen ressentit une certaine envie. L'envie naturelle de celle qui n'avait pu avoir une enfance normale et être aimée par deux parents, sans devoir se cacher des autres pour se transformer en une bête monstrueuse et sanguinaire... Laureleen n'en voulait pas à Matthew, elle savait très bien que ni lui ni elle n'y pouvaient quelque chose.

C'était peut-être le destin, qui sait ? Un loup-garou vient bouleverser la vie de Laureleen, engendrant la mort de sa mère et leur départ d'Irlande pour venir s'installer à Londres. De ce fait, la fillette fut inscrite à Poudlard, où six ans plus tard, elle rencontrerait un jeune homme qui aurait peut-être une certaine influence sur sa vie...

"Et toi… tu as connu ta famille ?"

Ces mots eurent l'effet d'un son de cloche en cristal ou d'un verre qui se brise sur le sol dans l'esprit et le coeur de Laureleen. Clairs, résonnants, cassants... C'était une question innocente de la part du jeune homme, il n'aurait jamais pu savoir... être au courant de la tragédie... Laureleen n'avait qu'à s'en prendre à elle-même, elle n'avait qu'à parler d'autre chose. Mais en même temps, elle ne pouvait plus continuer à vouloir éviter les autres et le sujet "famille" à tout prix. Il fallait bien y faire face un jour ou l'autre, prendre sur soi et foncer. Ce jour était venu...

- Oui... J'ai connu ma famille, répondit-elle après un court silence de réflexion. Je suis née à Cork, au sud de l'Irlande. Mon père travaillait au Ministère de la Magie irlandais et ma mère...

La plaie qui n'avait jamais guéri s'était ouverte et la tristesse qui en jaillissait comme un flot de sang envahit la jeune fille, tel un poison. Elle devait choisir ses mots, la façon dont elle allait raconter les événements qui avaient aché son histoire, pour ne pas avoir l'air d'en faire trop.

Être ou paraître ? Bonne question. Être sincère et révéler la véritable cause de la mort de sa mère ou se faire passer pour une fille normale, paraître simplement triste ? Paraître ce qu'elle n'était pas et brouiller ce souvenir qui rendait ses pires cauchemars encore plus terrifiants ? Entacher la mémoire de sa mère ou dire la vérité ?

La réponse sortit d'elle-même, à mi-voix, sans avoir pu la retenir :

- ... Ma mère était traductrice au Ministère. J'étais fille unique et j'aurais dû faire ma scolarité à l'école de magie d'Irlande... Quand j'ai eu sept ans, on est allé dans de la famille à Galway, pour Noël... Ma mère est morte ce soir-là.

Laureleen ne put en rajouter plus, c'était trop dur. Elle fixait un point droit devant elle en essayant, une fois de plus, de repoussait cette tristesse qu'elle refusait de laisser sortir en présence de quelqu'un.

Et voilà qu'elle se refermait peu à peu, les signes physiques étaient plus qu'évidents. Les genoux ramenés contre sa poitrine, regard flou, respiration saccadée... Laureleen fit pourtant un gros effort et dire quelque chose. Elle ne voulait en aucun cas dégrader l'ambiance de ce rendez-vous, ce serait trop stupide.

- C'est pour ça qu'on a déménagé en Angleterre, mon père et moi. Il a pu trouver un emploi au Département de la coopération magique anglais et moi, j'ai été inscrite à Poudlard... On vit dans une petite maison en périphérie de Londres...

Elle tenta un faible sourire, s'assit en tailleur et commença à s'amuser avec une pâquerette. Elle ne pleurerait pas, en tout cas pas devant son ami. Matthew lui poserait forcément des questions mais Laureleen pouvait aisément espéré qu'il le ferait avec tact et douceur, sans jugement...

- Ils étaient aussi à Poufsouffle, tes parents ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Matthew n’avait jamais été aussi bien avec une personne. Et surtout avec une personne qui était a Serpentard. Il trouvait sa bizarre, comment une fille autant gentille et mignonne peut se retrouver dans la maison de Salazar Serpentard. Quel que chose ne tournait pas rond. Mais il préféra mettre de coté se détail. Après tout, tout les élèves de cette maison ne sont pas des monstre. La preuve, il était en face de la plus belle jeune fille qu’il connaisse.

Il déteste se cacher des gens qu’il aime. Et si il ne s’était pas retenu, il lui aurait déjà tout raconter. Mais il avait peur, pouvait-il lui faire confiance ? Si elle le dénonçait au ministère il ne serait pas sorti de l’auberge ! Mais il savait qu’elle était différente, il sentait qu’elle lui cachait quelque chose. Et comment avait-elle fait pour sortir du château sans que personne lui dise quoi que se soit. Etrange… Mais il ne voulais pas la forcer, elle lui dira se qu’elle cache au moment ou elle se sentira prête.

Matthew n’aimait pas tellement parler de sa famille avec des gens de son entourage. Mais étrangement, sa ne le dérangeait pas du tout avec Laureleen. Par contre, il sentait que pour elle sa n’était pas facile. Elle avait l’air paniquée lorsqu’il lui avait retourné la question. Mais elle répondit quand même.

- Oui... J'ai connu ma famille, répondit-elle après un court silence de réflexion. Je suis née à Cork, au sud de l'Irlande. Mon père travaillait au Ministère de la Magie irlandais et ma mère... Ma mère était traductrice au Ministère. J'étais fille unique et j'aurais dû faire ma scolarité à l'école de magie d'Irlande... Quand j'ai eu sept ans, on est allé dans de la famille à Galway, pour Noël... Ma mère est morte ce soir-là.

Matthew se sentit d’un coup mal à l’aise. Il avait remarqué que la jeune fille avait du mal a s’exprimer. Il décida de ne plus parler de sa famille avant qu’elle soit prête. Il ne voulait pas la brusquer.

- Ils étaient aussi à Poufsouffle, tes parents ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Il ne la lâchait toujours pas des yeux et il n’avait même pas remarquer qu’elle jouait avec une pâquerette. Il était comme aspirer dans un trou noir sans savoir comment y ressortir.

- Ma mère oui… et mon père a fait ses études dans une école de Moldus étant donné qu’il ne connaissait pas l’existence des sorciers avant son mariage.

Dès qu’il eut finit de répondre a toute les questions de Laureleen, Matthew réussi enfin a lâché son regard. Sa n’était pas difficile, pour dire il ne voyait presque plus le bout de son nez. La nuit était tombée tellement rapidement que Matt n’avait rien remarqué. La seul chose qu’il avait remarquer c’est qu’il pensait a la même chose depuis le début de la soirée… *Es ce que j’ose me placer derrière elle ou pas*. Et sans réfléchir plus, Matthew prit son courage a deux main et se leva. Il se plaça entre l’arbre et la jeune fille. Il lui passa les bras autour de la taille et posa sa tête sur son épaule. Il ne savait pas comment elle allait réagir mais il essaya quand même. Par chance, elle ne dit rien et elle se laissa tomber dans ses bras. C’est la qu’il lui murmura quelque chose a l’oreille.

- Si tu ne veut pas parler de ta famille pas de problème, on le fera quand tu sera prête…

Puis, il lui fit un petit bisou sur la joue avant de reposer sa tête sur son épaule. A se moment la, Matt ne savait pas quoi dire d’autre. Il regarda le lac qui se dressait devant eux sans rien ajouter. Il se sentait bien, pour la première fois depuis très longtemps.

Laureleen eut respira un bon coup et sourit plus sereinement à son ami. Elle s'étonnait parfois d'avoir été envoyée à Serpentard, elle n'était pas aussi méchante et brute que ses condisciples... Quoique ? Elle ne partageait pas ces qualités-là mais elle était très maligne et rusée et lorsqu'elle le voulait, elle parvenait toujours à ses fins...

Elle se doutait bien que ça allait jaser lorsqu'on la verrait avec Matthew. Une Serpentard avec un Poufsouffle... Et alors ??? Laureleen n'en avait rien à faire, ce serait certainement la première fois que les rumeurs et ce que les autres pouvaient penser d'elle ne la toucheraient plus. Elle était bien avec Matthew et n'allait pas le laisser tomber à cause des autres. La jeune fille savait ce que l'on ressentait lorsqu'on était abandonné par quelqu'un qu'on aime, elle était bien placée pour le savoir... Et elle ne ferait jamais subir cela à qui que ce soit, surtout à Matthew. Ce n'était que leur premier rendez-vous mais Laureleen l'aimait déjà énormément. Il était sa bouée de sauvetage, en quelque sorte...

Un peu perdue dans ses pensées, Laureleen sentit alors deux bras fermes mais aussi très doux passer autour de sa taille. Matthew qui la prenait dans ses bras qui posait sa tête sur son épaule...! Il était tellement.. adorable et si gentil ! Laureleen était complètement sous le charme du ténébreux Poufsouffle et se laissa aller, posant ses propres mains sur celles du jeune homme, décidée à ne pas gâcher ce moment de pure intimité...

- Si tu ne veux pas parler de ta famille pas de problème, on le fera quand tu seras prête…

La première fois qu'on lui disait quelque chose d'aussi gentil, qu'on ne la brusquait pas à parler d'un sujet douloureux...
La chaleur et la douceur que Matthew dégageait eurent un effet apaisant sur Laureleen et le petit bisou qu'il lui fit ensuite fit chavirer son coeur. Laureleen le lui rendit avec douceur et tendresse.

- Je t'aime beaucoup, Matt, dit-elle à mi-voix. Je sais qu'on se connait depuis peu de temps, mais... Tu es vraiment un type bien ! Merci pour tout^^!

Elle se mit ensuite à contempler les étoiles et la lune presque pleine, dont le lac lisse et noire copiait l'image. La Serpentard n'avait pas à craindre la lune ce soir-là, comme si la présence de Matthew repoussait l'influence maléfique de l'astre comme un Patronus. Le plus puissant des Patronus qui soient.

La nuit était vraiment magique et Laureleen n'avait aucune envie de partir, de devoir aller se coucher. Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle était assise sous ce chêne.
Poudlard et le parc étaient magnifiques, de nuit. Tout paraissait plus beau aux yeux de Laureleen, maintenant qu'elle se sentait appréciée... Aimée...? Oui, elle se sentait merveilleusement bien.

La jeune fille repensa alors au chien qu'elle avait croisé vers les portes d'entrée. Où était-il allé ? Bonne question... Bah, c'était peut-être le chien d'un élève qui le laissait sortir dans le parc à sa guise. On pouvait bien avoir un hibou ou un chat, alors un chien...
Pourtant, Laureleen ne se rappelait pas avoir vu une telle mention sur la lettre que l'école envoyait pendant l'été pour le début de l'année scolaire. Il était bien noté que les élèves pouvaient avoir un hibou, un chat ou un crapaud, mais pas de chien !

* C'est peut-être Hagrid qui dresse un nouveau chien...? * se dit Laureleen, sans trop de conviction.

Bah, on s'en fiche. Le dilemne de Laureleen revint tout à coup dans son esprit : lui avouer maintenant ou pas ? Mieux vaut tôt ou tard ? Loup-garou, ce n'était pas rien... La vie quotidienne de la jeune fille tournait uniquement autour de son "problème", même les profs et le directeur avaient tout organisé pour qu'elle puisse se métamorphoser dans la plus grande discretion, sans être une menace pour les autres...

Effectivement, elle n'était pas une menace directe pour les autres tant qu'elle restait dans la Cabane Hurlante, mais elle l'était pour elle-même pendant la journée. Laureleen se dit soudain que la vie serait peut-être plus... supportable si elle confiait son secret à quelqu'un. Une personne de confiance qui respecterait ce qu'elle était...
Mais Matthew serait-il prêt à accepter les risques offerts avec l'amitié et l'affection de la Serpentard ? Continuerait-il à l'aimer comme en ce moment précis ?

Laureleen se leva brusquement, d'un bond, sans prévenir. Elle fit quelques pas en avant et sans se retourner vers Matthew, elle dit alors :

- Il faut que je te dise quelque chose d'important, Matt. Je dois être sincère avec toi... Ma mère n'est pas morte de mort naturelle...

Son visage inondé de lumière lunaire était tendu et Laureleen pouvait deviner sans autre que Matthew devait être inquiet, comme elle. Elle se tordait les mains, en poie à une nervosité grandissante... Maintenant, qu'elle était lancée, il lui faudrait aller jusqu'au bout. Et qu'y trouverait-elle, au final ? Matthew allait-il partir en couran en la traitant de monstre et de ne plus jamais l'approcher ???


[HJ : Hem... Tu aurais préféré que je te l'annonce plus tard, histoire de garder un peu de suspens^^ ???]

Matthew était sur son petit nuage et il pensait ne jamais y redescendre. Lorsque Laureleen lui dit qu’il était un type bien, il ne put s’empêcher de rougir. Heureusement que la nuit était tombé et que sa ne se voyait pas.

La nuit était magnifique, les étoiles brillait ou bien alors c’était peu être l’imagination de Matt. Il était tellement heureux qu’il pensait rêver de ce moment fantastique. Enfin, il savait qu’il ne rêvait pas autrement il se serait déjà réveillé.

Il se souviendra de se moment magique toute sa vie. Une jeune fille splendide dans ses bras, la lune qui éclaire le parc, le bruit des petites vagues qui s’écrase sur les rochers. Un moment magnifique qu’il aurait voulu partager avec une seul et unique personne. Et justement, c’était avec cette personne la qu’il partagea se bon moment.

La seul chose qui dérangeait Matthew c’est de voir la jeune fille regarder de tout les cotés… Que cherchait-elle au milieu du parc et en pleine nuit. Peut être était-elle sur le même nuage que lui ?

La jeune fille semblait s’inquiéter de quelque chose. Es ce que Matthew devait s’en préoccuper ou la laisser faire. Avant qu’il ai pu réagir, Laureleen se leva brusquement. Matthew resta un peu bête sur le moment. Avait-il fait quelque chose de mal ou bien alors elle n’était pas prête a ce qu’il la sert dans ses bras ? C’est elle qui rompit le silence…

- Il faut que je te dise quelque chose d'important, Matt. Je dois être sincère avec toi... Ma mère n'est pas morte de mort naturelle...

Matthew imaginait le pire il ne pouvait pas cacher son inquiétude. Qu’avait-elle essayer de cacher. Il se leva et marcha jusqu'à la hauteur de la jeune Serpentarde. Arrivé près d’elle, il attrapa délicatement ses mains.

- Tu n’es pas obligé de me le dire, si sa peut te soulager va y ne te gène pas…

Il se demandait si il avait bien fait de lui dire sa. Elle allait lui annoncer quelque chose de terrible et il avait peur de se qu’il allait entendre. Mais il aimait tellement la jeune fille qu’il voulait tout partager. Même ses plus grand secrets. Il avait confiance en elle et rien ne pourra changer ça.

Il avait deviner dès leur première rencontre que la jeune fille était différente des autres. Et il allait enfin savoir pourquoi. C’était peut êtres la meilleur solution. Ne rien se cacher, c’est plus facile pour le futur si il n’y a aucun secret entre deux personnes.

Le silence qui régnait dans le parc a présent donnait froid dans le dos. Laureleen ressentait-elle la même chose que lui ? Il voyait qu’elle était inquiète et qu’elle avait du mal a lâcher le morceau. Comment réagir… ? Il fixa la jeune fille dans les yeux, mais il n’arriva pas a bouger. Il était comme figé sur place. Tout d’abord il cru qu’on lui avait jeté le sort du saucisson mais il parvint a bouger ses orteils… Bon signe. Il parvint enfin a desserrer les mâchoires.

- Si sa peut t’aider, moi aussi j’ai quelque chose a te dire. Le chien noir que tu as vu dans l’entrée…

Il avait la gorge sèche et ne savait pas si il devait continuer sa phrase ou s’arrêter immédiatement. Puis il reprit…

- Le chien noir que tu as vu dans l’entrée… C’était moi… Je suis un animagus… Depuis un peu plus d’une année… Mais stp ne le répète pas.. Le ministère n’est pas au courrant, j’ai tout appris dans les livres.

En avouant sa, Matthew avait signé son départ pour Azkaban. Il connaissait a peine la jeune fille mais il lui faisait une confiance aveugle. Avait-il raison… sais pas…

- Voilà, tu sais mon plus grand secret… Si sa peut t’aider…

C’était la première fois que Matthew se sentait mal à l’aise avec Laureleen. S’il ne l’aimait pas autant, il aurait déjà couru se cacher dans le château.

Es ce qu’elle arrivera plus facilement a avoué maintenant qu’elle sait qu’il est un Animagus… Matthew la fixait dans les yeux comme il y a quelques heures auparavant. C’est alors que la jeune fille prit la parole…

Laureleen était mal à l'aise, nerveuse. Elle craignait tellement la réaction de Matt... Il allait la détester à vie... C'est alors qu'elle sentit Matt lui prendre les mains et se retourna vivement vers lui, plantant ses yeux aciers dans les siens.


- Tu n’es pas obligée de me le dire, si ça peut te soulager vas y ne te gène pas…

Elle sut alors qu'il tenait à elle. Laureleen devait lui dire. Maintenant, c'était maintenant ou jamais. Pourtant, il fallait l'annoncer avec une certaine... Comment dire ? Diplomatie, peut-être...? Elle ne supporterait pas de perdre Matt, de quelque manière que ce soit. Il serait tellement idiot qu'il la dénonce à Ombrage, par conséquent au Ministère, ou qu'il veuille à tout prix faire quelque chose pour elle pendant les nuits de pleine lune et qu'elle le tue, comme ça, bêtement...

Le silence était glaçant, comme si la lumière de la lune était devenu un épais manteau de glace. Les deux jeunes gens continuèrent à se fixer dans les yeux, jusqu'à ce que Laureleen se décide à parler. Matthew fut plus rapide et prit la parole :

- Si ça peut t’aider, moi aussi j’ai quelque chose à te dire. Le chien noir que tu as vu dans l’entrée…

Laurelen fut déconcertée, puzis soudainement inquiète. Que voulait-il dire ? Lui aussi avait un secret ? Comment avait-il su qu'elle avait croisé un chien en voulant sortir du château? L'avait-il aussi remarqué, ce chein qui semblait appartenir à personne ?

C'était dingue, c'était comme si ce qu'ils cachaient aux autres les avait attirés l'un vers l'autre...!

- Le chien noir que tu as vu dans l’entrée… C’était moi… Je suis un Animagus… Depuis un peu plus d’une année… Mais stp ne le répète pas... Le ministère n’est pas au courant, j’ai tout appris dans les livres. Voilà, tu sais mon plus grand secret… Si sa peut t’aider…

Laureleen fut soulagée et surprise. Ce n'était pas rien de devenir Animagus, les sortilèges étaient complexes. Elle sourit alors à Matthew pour le rassurer.

- Tu peux me faire confiance, je ne dirai rien. Tu as ma parole, Matt !

Elle savait ce que c'était de cacher un secret qui nous rendait si différent des autres. Laureleen était fidèle et garderait le secret de Matt jusqu'à la tombe. Alors, lentement, elle baissa les yeux, lâcha les mains de Matt et croisa les bras, prête à se détourner. Elle parlerait, ne pouvant plus rester seule sans faire confiance à quelqu'un. Si elle continuait à vivre de cette manière, elle ne s'en sortirait jamais.

- Ma mère a été tuée, avoua Laureleen. J'avais sept ans à l'époque, je n'ai pas bien compris ce qui s'était passé...

La jeune fille revoyait la scène dans sa tête, aussi claire que si elle avait remonté le temps. Elle se força à continuer, fixant la lune avec un air presque... terrifié.

- Avec mes parents, on est sortis de la maison de campagne de ma tante et mon oncle... Dehors, un animal que je croyais être un gros chien nous a attaqué... Il m'a mordu au bras gauche, puis s'en est pris a ma mère qui a essayé de se défendre mais elle quand même été gravement blessée...

Elle n'arrivait presque plus à articuler, des sanglots secouant sa poitrine. C'était la première fois qu'elle parlait de ça à quelqu'un et l'évoquation de ce tragique événements ramenait sa tristesse à la surface. Pourtant, Laureleen n'était pas gênée de pleurer devant Matt.

- C'est mon père qui a fait fuir le monstre avec des sorts plus puissants que le sortilège de Désarmement utilisé par ma mère... Des sorciers du Ministère irlandais sont arrivé et... ma mère est morte à l'hôpital...

Laureleen, désespérée. se retourna à nouveau vers le Poufsouffle. Elle dégagea son avant-bras gauche pour lui montrer la grande cicatrice parfaitement visible à la lumière blanche de l'astre lunaire.

- L'animal qui nous a attaqués, c'était un loup-garou, Matt. J'ai été infectée et depuis cette nuit, je me transforme en loup-garou trois fois par mois... Tu n'imagines même pas le calvaire que j'ai enduré depuis que je suis à Poudlard ! Je devais me débrouiller pour sortir discrètement de ma salle commune à la tombée du jour pour aller me transformer dans la Cabane Hurlant. Je n'ai jamais eu d'amis parce que j'avais trop peur d'être rejetée à cause de ce que j'étais oualors de tuer une personne que j'aime...

Le visage ruisselant de larmes, Laureleen n'osait s'approcher de Matthew, guêtant sa réaction.

- Si tu ne veux plus me voir, je comprendrai Matt, dit-elle d'une voix fragile, mais je te demande de ne rien dire à Ombrage. Tu sais aussi bien que moi qu'elle déteste les hybrides et qu'elle serait capable de me faire renvoyer si elle apprenait ma véritable nature.

Dès que Laureleen lui donna sa parole il se sentit mieux… Il avait enfin pu dévoilé son secret a quelqu’un et cela le soulageait tellement qu’il ne put s’empêcher de donner un sourire a la jeune fille. Elle commença a parler de sa mère et il vit tout de suite qu’elle était terrifiée à l’idée que sa se sache. Elle avait du mal a le dire et Matt remarqua que des larmes coulaient sur son visage d’ange. Sa lui faisait mal de voir pleurer quelqu’un qu’il aime autant mais il se retient de la serrer dans ses bras. Il préférait la laisser finir avant qu’elle n’éclate en sanglot sur ses épaules.

Elle lui montra un énorme cicatrice sur le bras et sa lui retourna l’estomac. Es-ce que sa lui faisait mal… On voyait très bien la cicatrice sous la lumière de la lune et cela la rendait encore plus incroyable. Mais il ne comprenait toujours pas pourquoi sa mère avait succombé a l’attaque d’un simple chien. C’est seulement lorsque Laureleen parla d’un loup-garou qu’il comprit enfin toute l’histoire.

Il avait beaucoup de peine pour Laureleen mais il ne voulait pas le montrer. Matthew était un garçon sensible et il devait lutter pour ne pas accompagnée la jeune fille dans ses pleures. Matt n’avait jamais ressenti sa avant, il n’avait jamais eut envie de pleurer lorsqu’il voyait quelqu’un en face de lui le faire.

Il ne la lâcha pas des yeux, c’est a se moment qu’il comprit pourquoi elle avait des yeux aussi prennent. Il ne comprenait pas pourquoi la jeune fille avait peur d’être rejetée. Si la personne l’aimait réellement il comprendrai et sa c’est sur. Matt n’en voulait pas à la jeune fille après tout sa n’était pas de sa faute. Elle n’avait que sept ans et se n’est pas elle qui a demandé a la créature de la mordre.

Il ne savait pas qu’il y avait des Loup-Garou à Poudlard et encore moins qu’il se transformait dans la Cabane Hurlante. Dumbledore était-il au courrant ? Peut importe Matthew était sur d’une chose c’est qu’il ne laisserait pas tombé la jeune fille et encore moins dévoiler son secret. Il n’avait jamais été autant bien avec une fille et il ne voulait pas que sa change.

- Si tu ne veux plus me voir, je comprendrai Matt, dit-elle d'une voix fragile, mais je te demande de ne rien dire à Ombrage. Tu sais aussi bien que moi qu'elle déteste les hybrides et qu'elle serait capable de me faire renvoyer si elle apprenait ma véritable nature.

Ses mots résonnèrent dans la tête du jeune homme. *Si tu ne veux plus me voir, je comprendrai Matt*. Il ne comprenait pas pourquoi Laureleen lui avait dit sa. Si une personne l’avait laisser tombé a cause de ce secret, il peterait une case.

Le seul problème c’est que la, Matthew était plongé dans ses pensées. Mais Laureleen attendait une réponse sa c’est sur. Il réfléchit beaucoup mais il n’osait plus regarder la jeune fille dans les yeux. Il avait peur qu’elle ressente sa tristesse. Il trouvait que c’était injuste, pourquoi fallait-il la traiter différemment. Après tout c’était une jeune fille superbe et même si elle est un Loup-Garou. Matt s’en foutait il l’aimait comme elle était.

- Euuh écoute Laureleen…

Matt ne savait pas quoi lui dire pour la rassurer. Il voyait que la jeune fille avait peur de se qu’il allait lui répondre.

- Laureleen… Je crois que je suis tombé amoureux… Sa n’est pas une chose comme sa qui va me faire changer d’avis…

Et la sans réfléchir, il la serra dans ses bras. On aurait dit que quelqu’un l’avait poussé pour qu’il fasse sa. Mais il était seul dans le parc. Laureleen avait cessé de pleurer mais il sentait quand même que la jeune fille souffrait.

Lorsqu’il desserra son éteinte, il prit sa main et la retira vers l’arbre sous lequel il était assis quelques minutes plus tôt. Il se couchèrent l’un a coté de l’autre et regardèrent les étoiles sans ajouter un mot. Il se sentait encore mieux qu’avant. Il avait enfin pu dévoiler son secret a quelqu’un. Il espérait que Laureleen était mieux aussi de savoir qu’il avait accepté sa différence.

La grande horloge sonna les minuits mais Matt ne réagit pas. Il était tellement bien avec la jeune Serpentarde qu’il aurait pu rester la jusqu'à la fin de sa vie. Laureleen pensait-elle la même chose que lui ? Personne ne vint les déranger et c’est sa qui faisait tout le charme de cette soirée.

Matt était au ange et personne n’arriverai a lui faire changer d’avis. Il était tombé amoureux d’une jeune fille belle, intelligente et pas du tout comme les autres. Etait ce parce qu’elle avait du sang de loup dans les veines ? Peut être, mais sa fait d’elle une fille extraordinaire.

Matthew regardait le ciel comme si c’était la première fois qu’il levait la tête. Il trouva la nuit magnifique, le ciel était claire et la lune presque pleine. La lune presque pleine, c’est a se moment la que Matthew réalisa que la jeune fille allait bientôt se transformer. Elle devait subir sa toute seul et rien qu’a imaginer le calvaire que cela devrait être Matt en eux les frissons.

- La pleine lune, c'est demain soir...murmura Laureleen.

On aurait dit que la jeune fille avait lu dans les pensées de Matthew quelques secondes plus tôt. Ou bien alors, elle avait ressenti qu’il avait eu les frissons et qu’elle avait suivit son regard. Il n’en savait rien et a vrai dire, il ne voulait pas le savoir. Il était tellement bien en sa compagnie qu’elle pourrait avoir tout les défaut de la terre entière qu’il l’aimerai encore.

La jeune Serpentard commençait a trembler a ses côtés. Il avait remarqué que la jeune fille frisonnait a ses côtés mais c’était son devoir de la réchauffé. Il décida donc de l’impressionner ( a ben oui… c’est un mec ^^). Il sortit sa baguette de la poche arrière de son pantalon et murmura une formule. Quelques minutes plus tard, une couverture volait vers eux. On aurait dit une énorme chauve souris qui volait dans le parc.

Laureleen fut étonné de voir arriver une couverture comme sa. On aurait dit qu’un hibou la transportait mais il n’y en avait pas. Elle s’arrêta juste au dessus de leur tête puis Matthew tendit le bras pour l’attraper. Il la secoua et la laissa retomber sur la jeune fille. Puis le plus délicatement possible il passa son bras sous sa nuque et la serra contre lui en espérant qu’elle se réchaufferait plus rapidement.

- Y commence a faire un peu froid tu ne trouve pas ?

Puis il regretta tout de suite son geste. Il avait tourné la tête dans sa direction et avait croisé ses yeux ensorcelant. Il n’arrivait plus a détourner la tête. Allait-elle le prendre mal ? Aucune idée, tout se qu’il savait c’est qu’elle a les yeux les plus magnifique qu’il n’ai jamais eu l’honneur de croiser ailleurs.

Il voulait profiter de se moment le plus longtemps possible. Si il n’y aurait pas de cours dans la journée, il serait resté la jusqu'à la tombée de la nuit suivante. Malheureusement, quelqu’un risquait de les surprendre et il ne voulait surtout pas que Laureleen ai des ennuis.

- Tu me dis si tu veux rentrer, je te raccompagne. Je ne veux pas te forcer a rester ici si tu as froid ou bien si tu veux aller te coucher.

Il ne savait pas quel réaction la jeune fille allait avoir. Lui, ne voulait pas rentrer mais il ne voulait pas faire l’égoïste en l’obligeant a rester dehors. Mais avait qu’elle ai eux le temps de répondre, Matthew posa son doigt délicatement sur sa bouche pour l’empêcher de répondre. Ou plutôt pour l’empêcher de faire du bruit. Il avait aperçu une silhouette qui traversait le parce a grande enjambée. * Qui es ce que sa peut être ? *.

Matt ne savait pas qui c’était. Il préféra donc ne pas bouger et ne pas faire de bruit pour attirer la personne vers eux. Peut être ne les avait-il pas remarquer. Lorsqu’elle passa près d’eux, Matthew reconnu immédiatement sa tête de crapaud. Que faisait Ombrage dehors a cette heure tardive.

Jamais il ne laissera Laureleen se faire prendre par Ombrage. Il enleva le doigt de sa bouche puis se retourna délicatement.

- On va s’enfoncer un peu dans la forêt. Je ne veux pas que tu ai des ennui avec Ombrage.

Il roula en boule la couverture puis prit Laureleen par la main. Ils se déplacèrent doucement sans faire de bruit vers la forêt, en espérant qu’Ombrage ne les a pas vu. Lorsque il furent hors de vu de la sorcière, Matt fit signe a Laureleen de s’arrêter.

- On va s’arrêter ici, chuchota-t-il. Sa ne sert a rien d’aller plus loin, on va s’asseoir près de l’arbre et attendre que ce vieux crapaud disparaisse.

Il fit un bisou à Laureleen puis regarda autour de lui, personne dans les alentours. Il décida donc de s’asseoir a nouveau au pied d’un arbre et attendre un moment pour être sur qu’Ombrage ne traîne plus dans le parc. Il posa délicatement la couverture sur le dos de la jeune fille puis il s’assis a ses côtés.


[H.J : Je en serai pas très présent jusqu'à la fin du mois. J’essai de me connecter le plus souvent possible mais c’est pas gagné]

Lorsque Laureleen se mit à frissonner, elle n'aurait jamais pensé que Matt serait si prévenant envers elle en faisant venir une couverture grâce à un sortilège d'attraction. La jeune fille se redressa sur ses coudes et regardait la couverture voler jusqu'à eux, d'un air parfaitement surpris.

Ce garçon était d'une telle gentillesse que la Serpentard en fut déroutée pendant un instant. C'était qu'elle n'en avait pas trop l'habitude, à force de rester dans son coin. À part son père, peu de gens se souciaient d'elle ainsi.

- Merci Matt, souffla-t-elle avec reconnaissance, les yeux étincelants.

Et elle se blottit contre le Poufsouffle, dans la chaleur rassurante de sa chemise... Ce dernier passa un bras sous sa nuque mais parut tout de suite regretter son geste, ainsi que de lui avoir demandé si elle voulait rentrer.

Alors que Laureleen voulut répondre que ça ne faisait rien et qu'elle voulait bien rester plus longtemps, Matt posa un doigt sur sa bouche. Il y avait quelqu'un qui marchait dans le parc. Laureleen conservait, les jours précédents la pleine lune, une sorte d'instinct naissant, lui venant de cette malédiction qui lui pourrissait la vie depuis neuf longues années...

C'est alors que la Serpentard reconnut Ombrage. Soudain affolée par le danger que cette femme représentait pour elle, la jeune fille se leva silencieusement et Matt prit la couverture avant de saisir sa main.

- Il ne faut pas qu'elle nous voie, murmura Laureleen. Pas avant la pleine lune...

Si Ombrage les attrapait, Laureleen était fichue, elle le savait. Au premier cors d'Ombrage, elle avait tout de suite sentit que cette enseignante dégageait quelque chose de néfaste, de mauvais.

Les deux jeunes gens s'enfoncèrent dans les profondeurs de la forêt, afin d'échapper à la vue d'Ombrage. Suivant son ami, Laureleen ne cessait de se demander pourquoi cette mauvaise femme était sortie dans le parc. Soupçonnait-elle quoique ce soit sur la préfète des Serpentards, avait-elle eu vent des disparitions de cette dernière pendant la pleine lune ? Elle devait savoir que Lupin, qui avait enseigné au même poste qu'elle deux ans auparavant, était aussi un loup-garou et que Laureleen présentait exactement les mêmes symptômes, que lui, comme la fatigue...

- Il ne faut pas qu'on aille trop loin, Matt ! Il... il y a les centaures...

Les centaures n'étaient pas vraiment amicaux envers les sorciers, même si ceux qui s'aventuraient sur leur territoire n'étaient encore que des élèves.

Ils s'assirent donc au pied d'un arbre, l'un contre l'autre, et attendirent un moment afin d'être sûrs qu'Ombrage ne traîne plus dans les parages. Malgré la présence rassurante de Matthew à ses côtés, la jeune fille ne pouvait s'empêcher d'éprouver une crainte sourde, lancinante.

- J'ai peur, Matt... Cette femme est tellement mauvaise, j'ai peur de ce qu'elle pourrait faire si jamais elle venait à découvrir mon secret...

Elle enfouit son visage dans le cou de Matt, s'empêchant à grand peine de pleurer à nouveau. Les gens ne peuvent imaginer à quel point être loup-garou est difficile, que l'on soit sous forme humaine ou de loup. La transformation en loup est très douloureuse et la journée, on est persécuté ou rejeté par les autres...

La Serpentard était frigorifiée et elle avait trop peur de revenir au château, car elle ne savait pas si Ombrage traînait toujours dans les parages.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda la jeune fille livide, apeurée comme la petite fille qu'elle était lors de l'attaque du loup-garou en Irlande. Tu crois qu'Ombrage est partie ?

Matthew n’avait pas peur d’Ombrage, il avait plutôt peur du Ministre de la Magie. Mais si lui n’avait pas peur de cette vieille chouette, Laureleen ne devait pas se faire prendre. Jamais il ne se le pardonnerai si elle se ferait coincée par Ombrage.

Il remarqua que Laureleen avait un peu de mal a s’enfoncer dans la forêt. Peut être que la seul fois ou elle venait ici c’était pour ces transformation. Impossible de savoir il n’avait jamais participé a une chose comme sa. Il se demanda même si c’était possible qu’un humain participe à une transformation d’un Lycan.

Dès que les deux adolescents furent cachés de Ombrage, ils se posèrent derrière un arbre ou il faisait très sombre. Même une personne avec une vue incroyable aurait du mal à les voir. Matthew ne savait pas si Ombrage était toujours présente dans le parc. Une chose bizarre se produit en lui lorsque Laureleen posa son visage dans son cou. Il n’avait jamais resenti sa auparavant mais il ne pouvait pas hurler de joie. Il redescendit vite sur terre lorsqu’il remarqua que la jeune fille retenait ses larmes. Il ne savait pas quoi faire pour rassurer Laureleen, il la tenait déjà dans ses bras que faire de plus.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda la jeune fille apeurée. Tu crois qu'Ombrage est partie ?

Il n'en savait rien mais soudain Matthew eut une idée, il allait se transformer en chien pour voir si Ombrage était toujours la. Il se leva et posa un bisou sur le front de la jeune fille prit de panique.

- Ne bouge surtout pas, chuchota-t-il. Je vais voir si Ombrage est toujours la. Je fais le plus vite possible je te promet.

Il avait un peu peur de la réaction de la jeune fille. Jamais il ne s’était transformer devant quelqu’un. Lorsqu’il fut transformé, il donna une petite lechouille sur la main de Laureleen et partit en courant. Arrivé près du grand chêne, Matt n’en cru pas ses yeux. Deux élèves de la Brigade Inquisitoriale surveillait la porte d’entrée. Ombrage discutait avec Rusard un peu plus loin. Au centre du parc, deux autres élèves faisait une ronde. Matthew n’eut pas besoin de rester plus longtemps pour comprendre que l’accès au château était impossible. Il fit donc demi-tour et retrouva la jeune fille quelques minutes plus tard.

Il se retransforma et s’assis a coté de Laureleen. Il la serra fort dans ses bras avant de prononcer quoi que se soit. Il ne savait pas comment lui dire sans qu’elle panique encore plus.

- Laureleen, on ne va pas pouvoir rentrer au château avant demain matin, enfin je pense. Il avait dit sa tout doucement et calmement pour ne pas affoler la jeune fille. Il y a des élèves de la BI et Ombrage qui surveille le parc. Peut être que quelqu’un a été lui dire que des élèves se baladait dans le parc.

Il essayait de distinguer le visage de la jeune fille mais il faisait trop nuit pour voir quelque chose. Il la serra donc un peu plus dans ses bras et continua.

- Il faut qu’on se déplace a un endroit ou on sera sur qu’Ombrage ne nous trouve pas. Tu m’a dit que tu savais comment te rendre a la cabane hurlante alors je te suis si tu es d'accord bien sur...

Matthew n’avait pas d’autre idée. La jeune fille n’aimait peut être pas passer ses soirées dans un endroit ou elle se transformait chaque pleine lune. Mais il avait trop peur que Laureleen se fasse prendre par Ombrage. Il ne voyait pas la réaction de la jeune fille donc il préféra attendre une réponse. Peut être avait-elle une meilleur idée a lui proposer.

Laureleen appréciait que Matt prenne les choses en main, elle n'avait plus l'énergie pour lutter sans cesse comme elle le faisait depuis des années déjà. Lorsqu'elle posa sa question, Matthew décida donc de se transformer en chien pour partir en éclaireur.

Ce fut une drôle d'expérience pour la Serpentard, car elle-même ne s'était jamais vue en pleine transformation. Assise au pied de l'arbre en attendant son ami, elle était à l'affût de tout bruit et respirait profondément l'odeur rassurante que l'humus exhalait. C'était une odeur légèrement humide, lourde mais fraîche. Il n'y avait aucun bruit à part les pas lointains de Matt et la respiration saccadée de Laureleen.

Le chien noir ne fit pas long et les nouvelles qu'il lui rapporta étaient mauvaises. D'après Matt, le meilleur moyen de s'en sortir était de se réfugier dans la Cabane Hurlante. Laureleen ne prononça aucune réponse mais hocha lentement la tête en signe d’approbation.

- Tu as raison, suis-moi, dit-elle finalement.

Laureleen prit enfin les choses en main, ainsi que le contrôle qu'elle avait habituellement sur ses sentiments. Elle se leva et saisit la main de Matthew, qu'elle mena à pas silencieux jusqu'à la lisière de la forêt. De là, elle vit Ombrage, Rusard et les deux élèves de la Brigade Inquisitoriale. C'était presque une situation normale pour elle, si l'on ne comptait pas la présence d'Ombrage.
Depuis cinq ans, Laureleen passait inaperçue, aussi bien quotidiennement que les soirs de pleine lune. Il suffisait de se dire très fort que l'on était invisible et généralement, cela marchait aussi bien qu'une cape d'invisibilité ou qu'un sortilège de Désillusion.

Le Saule Cogneur trônait majestueusement dans le parc, à cents mètres environs de l'endroit où les deux jeunes gens se cachaient. Aucune de ses branches ne bougeaient dans la nuit paisible. Les élèves de Poudlard savaient que l'arbre était violent mais pour Laureleen, le Saule était tout autre. Il était le gardien de son secret, le protecteur qui empêchait quiconque de s'approcher et de faire du mal à sa petite protégée transformée en monstre. La Serpentard éprouvait un grand respect pour cet arbre qui gardait fidèlement son secret trois nuits par mois.

Sans faire de bruit, Laureleen fit signe à Matt de la suivre. S'ils courraient vite, ils pouvaient atteindre le passage secret. Le tronc de l'arbre les dissimulerait du regard d'Ombrage et de sa garde mais ils ne devaient pas se faire voir.

Bien sûr, la Serpentard avait peur mais ce sentiment lui donnait une certaine énergie. Pas comme la frayeur qu'elle avait ressentie il y a une dizaine de minutes qui laissait complètement abattue.

- Matt, il faut qu'on courre le plus vite possible vers le Saule Cogneur, murmura Laureleen à son ami après avoir ramassé une longue branche d'arbre. Reste bien derrière moi, je vais devoir appuyer sur un nœud d'une racine pour immobiliser les branches de l'arbre.

Elle était dans une situation familière, devant exécuter des gestes dont elle avait l'habitude... La jeune fille était donc plus rassurée, en ayant en plus de cela Matt à ses côtés. Elle prit à nouveau la main du Poufsouffle et au moment propice où personne ne regardait dans leur direction, Laureleen se mit à courir comme une dératée. L'air froid et vif lui brûlait les poumons mais elle s'en fichait, elle devait atteindre au plus vite le Saule Cogneur.

Ouf ! Enfin, Laureleen plongea près de l'arbre magique et avec des gestes rapides et précis, elle parvint à appuyer sur le nœud de la racine, permettant ainsi l'immobilité du Saule Cogneur.

- Matt, passe vite dans le tunnel !!! s'écria Laureleen à vois basse.

Elle laissa passer Matt et le suivit avec agilité dans le trou béant et sombre au pied du tronc massif. La Serpentard prit à nouveau les devants et conduisit Matt à la Cabane Hurlante, en traversant ce passage qu'elle connaissait si bien. On pouvait encore voir sur la terre des traces de pattes... Les traces qu'avait laissées Laureleen lors de sa dernière transformation le mois dernier.

Après dix minutes de marche environ, les deux jeunes gens arrivèrent enfin à la Cabane Hurlante, si sombre et si poussiéreuse mais pourtant si rassurante. Laureleen amena Matt dans une pièce qui devait être une chambre à coucher et dans laquelle elle avait l'habitude de se métamorphoser.

La chambre était meublée d'un grand lit à baldaquins, d'une table et de deux chaises fracassées, d0un vieux piano désaccordé dont il manquait des touches et d'un miroir à la glace sale et brisée en son centre. À cause de cela, Laureleen n'avait jamais vu son reflet de loup en entier... Les fenêtres de la chambre étaient opaques de crasse.
Tout était recouvert de poussière et on distinguait facilement des traces de loup qui allaient et venaient en tous sens, alors que Laureleen était en proie à la faim et la colère.

La jeune fille s'avança dans la pièce avec un sourire doux aux lèvres. Aussi bizarre qu'elle pouvait l'être, le fait d'aimer cette pièce n'arrangeait pas cet aspect de sa personnalité. Elle avait beaucoup de souvenirs, ici.

- Voilà... C'est chez moi, dit-elle en se retournant vers Matt.

Ça lui faisait bizarre de venir ici sous forme humaine, en voyant cette pièce avec un autre regard. Un regard d'humaine... L'atmosphère pouvait paraître étrange ou effrayante pour Matt, mais pas pour la préfète des Serpentard. Les doigts de cette dernière se promenaient sur les murs lacérés par ce qui avaient été des griffes, ils touchaient également les draps miteux du lit, les rideaux en lambeaux qui cachaient encore l'intérieur de la Cabane... Laureleen redécouvrait l'endroit sous un nouveau jour, cet endroit qui faisait l'effet d'une prison pour le loup qu'elle serait dans vingt-quatre heures...

- Tu veux visiter ? demanda-t-elle à Matt, après quelques instants de silence.

Matthew ne pouvait pas s’empêcher de regarder la jeune fille, même lorsque Ombrage traînait dans les parages. Heureusement, elle le ramena très rapidement sur terre en le prennent par la main. Les deux jeunes d’approchèrent donc du Saule Cogneur. Matthew ne connaissait absolument pas se passage secret. Il ne croyait pas Laureleen lorsqu’elle lui dit que le passage se trouvait sous le Saule.

- Matt, il faut qu'on courre le plus vite possible vers le Saule Cogneur, murmura Laureleen à son ami après avoir ramassé une longue branche d'arbre. Reste bien derrière moi, je vais devoir appuyer sur un nœud d'une racine pour immobiliser les branches de l'arbre.

Matthew n’avait pas du tout suivit se que la jeune fille avait dit. *QUOI… Courir, racine, immobiliser* Matthew ne savait pas de quoi elle voulait parler. Mais sans qu’il puisse lui demander plus de détails la jeune fille commença a courir. Sans réfléchir, il commença a courir derrière Laureleen. Il faisait très froid et plus il courrait plus il le sentait.

Lorsqu’il atteignirent enfin le Saule Cogneur, Laureleen appuya sur une racine de l’arbre qui s’immobilisa aussitôt.

- Matt, passe vite dans le tunnel !!! s'écria Laureleen à vois basse.

Sans demander quoi que se soit, Mat sauta pied joint dans le passage. Ne voyant pas descendre la jeune fille, il se demanda si elle ne lui avait pas tendu un piège. Mais a peine Matt avait eut cette pensée qu’il la regetta aussitôt. La jeune fille était dans le passage.

Elle lui passa devant et lui reprit la main. Mais cette fois sans courir. Matthew ne voyait pas grand chose dans le tunnel mais il faisait confiance à Laureleen pour le conduire ou il fallait. La marche lui semblait interminable. Il ne voyait rien, il n’entendait rien. Un seul chose qu’il était sur c’est que Laureleen était bien devant lui. Elle sentait tellement bon que Matt n’avait aucune chance de la perdre.

Lorsqu’ils sortirent enfin du passage secret, Matthew commença a s’habituer au noir. A part de la poussière, il ne remarqua pas grand chose. C’est lorsque Laureleen l’amena dans une sorte de chambre qu’il distingua enfin quelque chose. C’était une grande chambre magnifique, mais un peu poussiéreuse. Matt n’avait jamais vu un lit aussi grand. Parce contre, les autres meubles était plutôt dans un piteux état. Il remarqua également les traces de pattes que Laureleen avait laissé sur le sol lorsqu’elle se transformait les soir de pleine lune.

Matthew n’avait plus prononcer un mot depuis qu’ils avaient quittés la Forêt Interdite. Laureleen avait du sentir qu’il était mal à l’aise. Il n’osait pas demander des choses a propose de sa transformation. Mais en voyant son visage, il comprit aussitôt qu’elle n’était pas si mal à l’aise que sa. Même qu’elle avait un petit sourire au coin des lèvres.

- Voilà... C'est chez moi, dit-elle en se retournant vers Matt.

Matthew regarda la jeune fille se balader dans la pièce. Il eut les frissons en voyant toutes ses traces de griffes sur les murs ainsi que les rideaux. Il imagina se que Laureleen devait ressentir lors de sa transformation. Seul, enfermée dans un endroit poussiéreux à tourner en rond toute la nuit..

Matthew était perdu dans ses pensées et sursauta lorsque Laureleen arriva derrière lui et le serra dans ses bras.

- Tu veux visiter ? demanda-t-elle à Matt, après quelques instants de silence.

Matthew n’avait plus la force de marcher. Il était fatigué mais il n’avait pas envie de décevoir la jeune fille.

- Euh je suis un peut fatigué… On peut se reposer un moment après tout on a toute la nuit devant nous. Je pense pas que l’on va retourner au château avant demain matin alors restons un peu tranquille.

Il regarda la jeune fille dans les yeux en espérant qu’il ne l’ai pas déçu. Puis, il s’assis sur le lit. Un nuage de poussière enveloppa tout la pièce et Matthew commença a toussé. Laureleen rigola de le voir dans cette état. Il était couvert de poussière de la tête au pied. On aurait dit qu’il s’était roulé dans de la farine.

- Ah tu trouve sa drole… Attend tu va voir se qui va t’arriver.

Il se releva d’un coup sec puis sortit sa baguette de sa poche.

- Accio coussin, hurla Matt.

Un coussin vola a travers la pièce et s’arrêta dans la main de Matt puis il répéta de geste et un autre vint se poser devant les pieds de la jeune fille.

- Voilà, on a une arme chacun… A l’attaque !!!

Il lâcha sa baguette sur le sol et bondit sur Laureleen. Elle n’eut pas le temps d’attraper son coussin que Matthew était déjà sur elle. Il éclata de rire mais il n’arriva as a la frapper. Elle était tellement belle et elle était tellement surprise par la réaction de Matt qu’il n’eut pas la force d’aller plus loin. Il lâcha donc son coussin et embrasa la jeune fille.

Laureleen approuva la sage réponse de Matt par un hochement de tête entendu. Elle n'était pas déçue, après coup elle trouva plus raisonnable de dormir un peu. En plus, elle ne dormirait plus pendant les trois nuits suivantes.

- C'est vrai, c'est plus raisonnable.

Elle aurait bien demandé au jeune homme s'il serait d'accord de venir avec elle pendant sa transformation le lendemain car sous sa forme d'Animagus, il ne risquait rien, d'autant plus qu'il se tranformait en gros chien robuste. Il pourrait se défendre en cas de... non, la Serpentard refusa d'y penser. Si elle faisait le moindre mal à Matt, elle ne se supporterait pas.

Laureleen fut sur le point de demander cette faveur mais elle retint ses mots au moment où ils allaient franchir ses lèvres et elle se contenta de sourire. Elle s'en voulut d'avoir de telles pensées, elle n'avait pas le droit de lui demander une chose pareille, c'était à l'encontre du bon sens.

Matt s'assit sur le lit et fut soudainement enveloppé d'un nuage de poussière. La jeune fille ne put s'empêcher d'éclater de rire, le Poufsouffle était trop comique ainsi couvert de poussière. Hilare, Laureleen se serait roulée par terre tellement elle riait. Si seulement elle avait pu prendre une photo !!! Elle n'avait jamais autant ri depuis son arrivée à Poudlard et le poids qui pesait sur ses épaules depuis qu'elle savait qu'Ombrage était dans les parges se dissipa tout à coup. Là où les deux jeunes gens étaient, pas de risques qu'elle les surprenne.

- Ah tu trouves ça drôle… Attends, tu vas voir ce qui va t’arriver.

- Oui ! Je n'ai pas d'appareil photo, c'est dommage...! s'exclama-t-elle en riant de plus belle.

Entre deux éclats de rire, Laureleen eut le temps d'entendre le sortilège d'Attraction de Matt mais pas de voir le coussin qu'il lui lança. Elle le prit en pleine tête (même pas mal^^!) et cessa instantanément de rire, mais un grand sourire hilare resta accroché à ses lèvres.

Matthew bondit sur elle mais il n'osait pas la frapper. Quelle galanterie, Laureleen n'était pas sûre d'en mériter tant. Maintenant, elle se disait qu'on pouvait encore croire au prince charmant... Surprise par ce qu'il faisait, la jeune fille ne chercha même pas à se "défendre", elle ne réussit qu'à rire à nouveau.

C'est alors que Matt l'embrassa. Laureleen en fut si surprise qu'elle faillit reculer mais ce fut une réaction qui ne dura qu'une fraction de seconde. Elle effleura le visage de Matt avec ses doigts en lui rendant son baiser, en espérant qu'il dure pour l'éternité. Elle n'aurait jamais imaginé que son premier baiser se ferait dans la Cabane Hurlante. Pour elle, ce lieu était plus que maudit. Comme quoi, le Destin a parfois ses petites fantaisies...

Laureleen passa ses bras autour du cou de Matt et posa ses mains sur sa nuque, les passa dans ses cheveux encore couverts de poussière... Ellene pouvait croire que, à peine vingt-quatre heures plus tard, elle ne serait qu'une louve affamée et furieuse... Au moins, elle aurait un bon souvenir dans ce lieu.

La jeune fille décolla ses lèvres de celles de Matt et appuya légèrement son front contre celui du Pousouffle en fermant un instant les yeux. Elle voulait graver à jamais cet instant dans sa mémoire pour le savourer et surtout pour se rappeler plus tard qu'un homme pouvait la désirer... La jeune Irlandaise ne dit rien, ne voulant pas gâcher ce moment si pur, si précieuse. Elle se trouvait même un peu nunuche en ce moment !

- Matt, murmura-t-elle soudain, Je t'aime...

Et c'était vrai, elle n'avait jamais ressenti un tel amour pour quiconque d'autre.

- Mais je voudrais que tu saches qu'il vaut mieux que tu ne tentes rien dehors, les nuits de pleine lune. Je m'en voudrais trop si je te faisais du mal.

Laureleen était redevenue sérieuse, elle ne plaisantait sur ce point. Elle sourit tout de même et plongea ses yeux dans ceux de Matt...

Matthew voulut que se moment dur a tout jamais. Il ne voulait pas quitter les lèvre de la jeune Serpentard. Il ressentait trop de chose pour elle. Lorsque Matt retira ses lèvres de celle de la jeune fille, elle colla son front au sien et ne rouvrit pas les yeux. Elle était comme sur un petit nuage. Matthew aussi d’ailleurs. *Je n’oublierais jamais se moment fabuleux.* Jamais il n’avait ressenti sa pour une personne. Son ventre lui faisait presque mal mais il aimait cette sensation. Il préféra ne rien dire pour ne pas gâcher se moment unique. Mais Laureleen prononça trois petits mots qui réveilla Matthew.

- Matt… Je t’aime

Quand la jeune fille avait prononcé ses mots, il sentit un feu d’artifice éclater dans son ventre. Il n ‘avait qu’une chose envie en se moment même. Serrer la jeune fille dans ses bras et ne plus jamais la lâcher. Donc il préféra ne pas bouger et Laureleen ajouta une chose.

- Mais je voudrais que tu saches qu'il vaut mieux que tu ne tentes rien dehors, les nuits de pleine lune. Je m'en voudrais trop si je te faisais du mal.

Pourquoi pensait-elle que Matt allait tenté quelque chose les soir de pleine lune. Il n’était pas fou au point de se retrouver face a face avec un loup garou. Puis il se souvient du cours qu’il avait eut a propos des loups. Si il venait ici en tant que chien, Laureleen ne pourrait pas lui faire de mal et encore mieux elle ne passerait pas ses nuits seul. Tout défila a une tel vitesse dans sa tête qu’il oublia presque que la jeune fille était en face de lui. Lorsqu’il reprit ses esprits, Matthew remarqua que Laureleen avait changer d’attitude. Elle était sérieuse mais avait quand même un petit sourire au coin des lèvres.

Il ne savait pas comment prendre ce qu’elle avait dit. Elle lui avait dit de ne pas venir ici les soir de pleine lune… Mais elle lui avait fait un petit sourire peut être avait-elle eut la même idée que lui. Il n’osa pas lui poser la question. Tout ce qu’il réussit a faire c’est a lui envoyer le coup de cousin qu’il n’avait pas osé lui envoyer quelques minutes auparavant.

Il la souleva et la lâcha sur le lit. Il se produit exactement la même chose que lorsque lui s’était assis sur le lit. Sauf que Matt sauta auprès de Laureleen et la deux fois plus de poussière s’éleva dans la pièce.

Ils étaient les deux étalés sur le lit a rire comme des enfants. Puis Matt se dit que c’était le bon moment pour serrer la jeune fille dans ses bras. Il se mis sur le coter et passa un bras sous Laureleen. Puis il posa sa tête sur son épaule. Il ne voulait plus bouger sauf peut être pour embraser a nouveau la jeune fille mais il se retint.

- Je t’aime Laureleen, mais je ne te promet rien pour demain soir. Si tu me manque trop je ne suis pas sur de pouvoir rester seul dans la Salle Commune.

Il regarda la jeune fille dans les yeux. Elle voulu répondre quelque chose mais Matt lui coupa la parole en lui redonnant un baiser.

- C’est comme sa que sa te plaise ou non…

Lui aussi avait reprit un air sérieux après avoir dit sa a Laurleen. Mais il n’arrivait pas a tenir son sérieux. C’est tout juste qu’il se mordait la langue pour ne pas éclater a nouveau de rire. Mais il voyait qu’après ce qu’il avait dit, Laureleen n’avait plus du tout envie de rire.

La jeune Irlandaise souriait un peu malgré elle. Elle pensait bien que Matthew ne se risquerait pas à l'accompagner en étant humain mais savait-on jamais ce dont les personnes étaient réellement capables de faire ? Laureleen ne savait que trop bien que des gens pouvaient faire des chose totalement insoupçonnées - parfois même stupides ou inconscientes - sous le coup d'une émotion ou d'un désir. Un désir de vengeance, par exemple. Et la haine et l'amour... Des sentiments souvent si forts qu'ils peuvent pousser quelqu'un à faire l'impossible, et souvent une bêtise, plus ou moins lourdes en conséquences. Laureleen l'avait mis en garde en pensant à la capacité de Matt à se transformer en chien. Même s'il courait moins de risques sous cette forme, la Serpentard ne voulait pas risquer de le tuer, lui Matt, le seul garçon qu'elle n'ait jamais aimé jusqu'à aujourd'hui et qu'il l'ait aimée en retour. Ce serait une perte trop lourde pour que Laureleen ne puisse le supporter.

Elle se demandait bien ce qu'il répondrait. S'en vexerait-il ? La traiterait-il de folle ? Non. Sans dire quoi que ce soit, il la jeta sur le lit, ce qui souleva une masse incroyable de poussière. Mince ! Avec toute cette masse grise sur les cheveux et les habits, Laureleen devait avoir l'air d'une momie. À peine eut-elle le temps de s'asseoir sur le lit et de respirer, Matt se jeta à côté d'elle et deux fois plus de poussière envahit la chambre grinçante et confinée.

- Matt, quel âge tu as, enfin ! s'eclama-t-elle en riant aux éclats.

Secouant ses cheveux, Laureleen se laissa prendre par Matt, qui posa sa tête sur son épaule. La jeune fille glissa une main dans la sienne, l'esprit loin du commum des mortels, de Poudlard, d'Ombrage. Elle profitait à fond de cet instant, pour la première fois. C'était le genre de choses qu'elle ne pensait pas pouvoir lui arriver un jour. Elle espérait avec force qu'elle ne se réveillerait pas dans son lit de la salle commune de Serpentard. Ce serait trop horrible, trop injuste, trop cruel.
Alors, Matt lui répondit à peu près ce qu'elle avait imaginé. Ah, les mecs... Bon, peut-être qu'elle l'avait un peu lancé sur la piste, c'est vrai mais... Sans doute aurait-elle fait pareil à sa place. Laureleen se tourna de façon à se mettre face au Poufsouffle et elle lui parla d'une voix douce mais grave.

- Je sais aussi bien que toi que tu coures aucun risque si tu viens avec moi sous forme d'Animagus mais tu comprends bien que même si je meure d'envie d'être avec toi demain, je ne veux pas risquer de te tuer. Le risque zéro n'existe pas, surtout avec un loup-garou et crois-moi, je sais de quoi je parle.

Elle fit une pause durant lequel elle fixa Matt dans les yeux, tentant de deviner ses pensées. Elle ne voulait pas le perdre aussi bêtement... C'était justement le genre de situation qu'elle avait cherché à éviter durant toutes ces années à Poudlard. S'attacher à quelqu'un pour le perdre ensuite... Bien sûr qu'au fond d'elle-même, elle voulait que Matt vienne avec elle, pour qu'enfin elle ne soit pas seule dans cette affreuse maison, pour ne pas être seule à souffrir de la transformation... Mais perdre Matt serait mille fois plus douloureux et cela, même une potion Tue-Loup ne pourrait pas l'apaiser.

- Je ne veux pas te perdre Matt, souffla-t-elle en ne le quittant pas des yeux.

Le jeune homme le regarda avec un regard de chien battu. Lorsqu’il faisait ses yeux la a ses parents, il obtenait toujours se qu’il voulait. Malheureusement avec Laureleen sa avait l’air de ne pas marcher. Ils restèrent un bon moment sans bouger a réfléchir. Puis la jeune fille se tourna vers lui. Matt cru que c’était pour l’embrasser mais non ! Elle commença a parler sérieusement, Matthew se cru presque en face de sa maman lorsqu’il a fait un bêtise.

- Je sais aussi bien que toi que tu coures aucun risque si tu viens avec moi sous forme d'Animagus mais tu comprends bien que même si je meure d'envie d'être avec toi demain, je ne veux pas risquer de te tuer. Le risque zéro n'existe pas, surtout avec un loup-garou et crois-moi, je sais de quoi je parle.

Il avait la mâchoire qui pendait comme un chien assoiffé. Mais il ne le remarqua pas tout de suite et son tic le reprenait. Il se gratte la tempe droite avec sa patte pardon sa main avant. Lorsqu’il remarqua le geste qu’il venait de faire, il se senti aussitôt mal a l’aise. Il préfèra donc ne pas lui répondre.

- Je ne veux pas te perdre Matt, dit-elle sans le lâcher du regard.

Matthew tourna la tête, il n’écoutait pas Laureleen. Il espérait de tout se cœur que la jeune fille n’avait pas vu le geste qu’il venait de faire. *Elle pourrait croire que j’ai des puces !*. Puis Matthew revint sur terre. Il chercha dans le plus profond de sa tête se qu’elle avait dit quelques secondes plus tôt puis il la regarda dans les yeux. *Aie, elle m a sûrement vu, elle a un petit sourire moqueur au coin des lèvres. Alors Matt reprend tes esprit !* Il prit une profonde inspiration et se racla la gorge.

- Ok… Si tu ne veut vraiment pas que je vienne, je ne viendrai pas. Par contre, demain soir, je veux venir ici un moment avec toi avant que la nuit tombe. Sa je peux quand même ? Je n’aurait aucun mal a sortir du château ni a y rentrer après. Dit oui stp.

Il ne s’attendait pas que la jeune fille réponde positivement, mais au moins il avait essayé. Il se coucha sur le lit et regarda le plafond. Laureleen se posa a ses cotés. Il se sentit apaisé, jamais il ne s’était sentit aussi bien dans les bras de quelqu’un. Même si il était bien dans ses bras, Matt sentit la fatigue. Ses yeux commençait a piquer mais il luttait contre le sommeil pour que se moment dur le plus longtemps possible. Mais couché c’était très dur de garder les yeux ouvert. Il regarda sa montre et eut un petit sursaut. Il était 3heure du matin. Sa allait être dur de se levé assez tôt pour que personne ne remarque leur absence.

- Tu crois que Ombrage rode toujours dans le parc ? demanda-t-il en chuchotant.

Voyant que Laureleen ne répondait pas, il la regarda. Il remarqua que le jeune fille s’était endormit sur son épaule. Soudain, il n’eut plus du tout sommeil. Il lui posa un tendre baiser sur le front puis un autre sur sa joue. Il prit la couverture et la couvrit comme il faut avec de la serra un peu plus dans ses bras. . Il posa sa tête sur un coussin et la regarda dormir. *Elle est tellement belle… J’ai l’impression d’être avec un ange*. Il entendait les tic, tic, tic de sa montre et il lui semblait que le temps passait a une vitesse énorme.